Thierry Ardisson : Le roi de la provoc est parti

Thierry Ardisson a tiré sa révérence le 14 juillet 2025.

Ultime provocation de ce royaliste qui aura marqué l’audiovisuel du XXe siècle.

Surnommé « l’homme en noir », il était provocateur, irrévérencieux, cynique… mais ce baby-boomer, aux
innombrables confessions, était avant tout un créatif.

Issu de la pub, business man dès son plus jeune âge, il invente les slogans devenus des classiques de
l’inconscient collectif :
?
ᄌマ « Lapeyre, y’en a pas deux »
? « Ovomaltine, c’est de la dynamite »
? « Amen — Chaussé aux Moines »
? « Quand c’est trop, c’est Tropico »
? « Vas-y, Vaza »

Il se tourne ensuite vers la télévision, et fait entrer dans la chambre des Français le monde de la nuit avec
Lunettes noires pour nuits blanches, Bains de minuit, Paris Dernière…
Il invente l’« infotainment » avec Tout le monde en parle, un concept exporté jusqu’au Québec, suivi de
Salut les Terriens, où il interviewe même des inconnus.
C’est aussi l’inventeur des interviews formatées :

• Première fois
• Ardiview
• Mensonges
• Portrait chinois

Mais c’est avec Descente de police qu’il frappe fort : des interviews menées comme des interrogatoires,
où les vedettes de l’époque passent sur le gril. Karen Cheryl s’en souvient encore…

Révélateur de talents, il donne à Laurent Baffie son rôle de sniper, et ouvre la porte à Stéphane Guillon et
Gaspard Proust.

Dans sa première émission Scoop à la Une, il suit les conseils de Jacques Martin et prend du sel pour se
calmer… mais frôle le malaise à cause de l’excès.

Drogue, alcool, soirées, travail : il conjugue tout,
jusqu’à nourrir un cancer du foie qui finira par l’emporter.

La télé lui doit beaucoup.
« Salut le Terrien », tu vas nous manquer…
Car aujourd’hui, c’est bien tout le monde qui en parle.